C’est comme ça que Jayant Narlikar, ancien élève de Fred Hoyle, voit son professeur, comme un « Galilée des temps modernes ». Créatif, original et doué d’une perception extraordinaire, Hoyle est, pour Narlikar, un scientifique d’exception et un exemple pour les jeunes chercheurs du monde entier.
Fils d’une enseignante de piano et d’un commerçant, Fred Hoyle, né à Bingley (Yorkshire) a été un enfant précoce : à trois ans, sa capacité de raisonnement abstrait lui avait déjà permis de comprendre comment lire l’heure sans que personne le lui enseigne. Et, avant d’aller à l’école, il connaissait déjà les multiplications.
A l’école primaire, Hoyle se révèle déjà le penseur indépendant, opposé aux idées reçues, que le monde scientifique connaîtra plus tard ; selon une anecdote relative à cette période, un jour, un enseignant demanda à sa classe de cueillir des fleurs de trèfle et de noter qu’ils avaient cinq pétales. Le lendemain, Fred Hoyle arriva à l’école avec une fleur à six pétales et demanda des explications à son enseignant ; celui-ci, gêné et énervé pour avoir été contredit, ne donna pas de réponse à son élève, mais se contenta de le punir. Bouleversé par cette injustice, le jeune Fred Hoyle raconta cet épisode à ses parents et, avec leur aide, il obtint de finir l’année académique à la maison, et de changer d’école à la rentrée.
Un brillant élève tout au long de son parcours scolaire, Hoyle obtient deux bourses pour fréquenter l’Université de Cambridge, et il est lauréat du prix Mehyew de physique en 1936.
C’est seulement après la guerre qu’il peut commencer à travailler sur sa matière préférée, l’astronomie.
En 1948, avec Hermann Bondi et Tommy Gold, il présente à la communauté scientifique la théorie de l’état stationnaire, opposée à la théorie acceptée par la plupart de ses collègues, selon laquelle l’univers aurait été créé à la suite d’une énorme explosion. C’est en parlant de cette explosion, selon Hoyle un événement mythique et peu probable, qu’il utilise l’expression « Big Bang » : après sa première utilisation à la radio en 1948, l’expression si évocatrice a vite rencontré le succès qu’on lui connaît.
Source: http://www.hoyle.org.uk/