Entre littérature et science : expérience de lecture du Formidable événement dans un lycée parisien
Le formidable événement de Maurice Leblanc, publié pour la première fois en 1920, est aujourd’hui le protagoniste de nombreux projets interdisciplinaires proposés aux élèves des collèges et des lycées français : le texte paru aux Editions de l’évolution en 2013 associe au roman de science-fiction une enquête menée par un scientifique, le biologiste et expert des fonds marins, Serge Simon.
Se situant entre littérature et science, Le formidable événement est donc le livre qui permet aux jeunes de s’intéresser à la géologie tout en appréciant l’écriture et l’inventivité du père d’Arsène Lupin.
C’est ce qui émerge de notre rencontre avec Laure Chauvel, professeur de Français auprès de l’Institut de l’Assomption, Paris, qui a invité ses élèves de seconde à lire l’ouvrage.
Pour la lecture individuelle du roman les étudiants ont eu trois semaines; l’enquête de Serge Simon, en revanche, a été lue en classe et a beaucoup plu aux élèves qui l’ont mise en relation avec les notions de géologie apprises pendant l’année scolaire.
La lecture a été suivie par une interrogation d’une heure (résumé et questions) et par une discussion en classe qui a permis aux élèves d’exprimer leurs opinions sur le coté littéraire et scientifique de l’ouvrage, et de partager leurs intérêts.
« Ce qui a vraiment plu aux élèves – nous explique Laure Chauvel – est le mélange de genres présenté par ce livre : pour la première fois confrontés à un texte qu’ils ont eux mêmes jugé "complet", les jeunes lecteurs ont été séduits par la coprésence d’éléments scientifiques, romantiques, policiers et chevaleresques. Le tout réuni dans un récit chargé d’action et d’aventure, capable de stupéfier le plus distrait des lecteurs.
Non moins important le rôle joué par l’enquête de Serge Simon aux yeux d’une classe qui a choisi, presque entièrement, un parcours scolaire scientifique. L’essai a été en effet le lien entre le roman et la réalité, la source d’un débat intéressant et constructif ».
Paris, le 26 juin 2013